Après trois semaines d’une attente insupportable, le jour J est enfin arrivé ! Ma Vespa Pic-Nic 125cc de 10,7 chevaux est arrivée !!! Elle a rapidement été baptisée GreenBaby.

Lorsque j’ai franchi le pas de porte du garage Imperadori, je l’ai vue, belle et aventurière à la fois. Le coup de foudre s’est confirmé. Parfois, les photos des catalogues travestissent la réalité, mais dans ce cas précis, elle est encore plus belle une fois vivante.
Le temps que David le patron termine avec son client, je profite de l’ambiance italienne de ce petit garage fort sympathique. Mais surtout, je la regarde sous tous les angles, je me réjouis de la toucher, de la chevaucher !
Mon tour est arrivé ! Entre-temps, BlackVespa m’a rejoint sur sa Harley. Il est prévu qu’il m’escorte pour le retour.
David m’explique tout ce qu’il y a savoir sur le fonctionnement et le maniement de la Vespa – comment ouvrir le vide-poche, l’allumer, la verrouiller, la déverrouiller, ouvrir la selle pour mettre de l’essence, accéder au moteur en enlevant le bac en plastique sous la selle, il y a même une protection contre la pluie pour le panier en osier… – chaque petit recoin est comme un trésor. Vient le temps du panier pic-nic qui m’a l’air bien solide. À l’intérieur, il y a une plaque en bois qui fait office de seuil. Il rend le panier plane et stable. Il y a aussi le support amovible qui sert à tenir les assiettes et les services tenus par du velcro. Tout est très bien pensé. Et la couverture toute jolie qui trône à l’avant de ma Vespa dont les sangles peuvent s’enlever avec un tournevis. David me tend les clés.
GreenBaby est enfin à moi !
Pour terminer, je vais chercher mon tout nouveau casque jet de la marque italienne Carberg. C’est le modèle « Freeride » en fibre de carbone. Comme j’ai une toute petite tête, il m’a fallu prendre la taille XS. Je le mets, il tient parfaitement, comme s’il avait été moulé pour ma tête. Moi qui ai tellement de peine à trouver un casque agréable à porter, il m’aura fallu pas moins de dix ans pour enfin trouver une marque adaptée à ma tête. J’ai choisi en option une visière fumée pour plus de confort.
Le moment tant attendu est arrivé, le moment de m’asseoir sur GreenBaby et de partir à l’aventure.
Le temps d’organiser mes affaires et de me rendre compte que le bac sous la selle que je pensais énorme est en fait juste suffisant pour y déposer mon casque, que le vide poche peut contenir en tout et pour tout mon téléphone portable, un paquet de mouchoirs et mon porte-cartes. Ce n’est pas grave, tout passe. Je fais descendre GreenBaby de son piédestal et la mets en route. David m’a prévenu, les premiers jours elle va sentir mauvais, le temps que les revêtements au contact de la chaleur du moteur et du pot s’adaptent. Il n’a pas menti, ça pue, mais rien de grave puisque l’odeur ne se sent qu’à l’arrêt. Moi, ce que je veux c’est rouler.
C’est parti. Les toutes petites roues rendent l’engin hyper mobile, c’est presque déstabilisant par rapport à ma Harley qui tient toute seule sur la route tellement c’est un rail. Avec la Vespa, tout est facile. Elle est légère, maniable et surtout hyper confortable au niveau de la conduite. Le fait qu’il n’y ait pas d’embrayage rend la conduite très facile, surtout en ville dans le trafic accordéon. Première montée, j’atteins sans difficulté le cinquante. Il faut que je m’adapte à la poignée des gaz, j’ai tendance à me retrouver à court et je dois la relâcher pour la reprendre plus loin en avant pour développer toute sa capacité.
Nous sortons enfin de la ville. À soixante, ma poignée de gaz est à fond, mais cela n’impressionne pas la Vespa qui continue d’accélérer. Les huitante kilomètres à l’heure s’affichent sans honte. Je ne dépasserai pas cette vitesse durant les mille premiers kilomètres pour le rodage que je préfère m’imposer par respect pour la mécanique. Même si le garagiste m’a bien dit que ce rodage n’est pas nécessaire puisque l’usinage à notre époque est très précis.
Une première montée s’offre à moi, poignée à fond, je reste coincée à soixante kilomètres-heure. J’ai le sourire, je regarde défiler le paysage. Je n’en veux pas plus. Si je veux de la vitesse, je prends ma Harley. La Vespa, elle, m’apporte détente et sérénité. Elle m’oblige à ralentir, à regarder le monde, à profiter. Il suffit juste de tourner la poignée et rien de plus. Que du bonheur.

GreenBaby a un petit air d’Indiana Jones. Je lui ai fait rajouter une bulle et un support pour mon GPS Garmin XT qui ne me quitte pas. C’est l’aventurière dans toute sa splendeur ! Je l’aime elle et ce qu’elle véhicule, la douceur de vivre, le partage, la détente. Ahhhh ces Italiens, ils savent y faire quand même.
Nous arrivons à destination après les trente-sept premiers kilomètres de GreenBaby. L’odeur a déjà disparu. Il ne reste que le plaisir des yeux et des souvenirs de la route.
Ce soir, promis, je lis le manuel de la Vespa.
À bientôt sur la route.
VespaBaby