Une fois les premières impressions passées, j’avais hâte de ressentir un peu mieux ma Vespa. Direction Boullard Musique à Morges, l’occasion d’une virée de 100 kilomètres aller-retour.
Je remplis mon siège avec mon sac à main qui bien rempli ressemble plus à un sac à dos. Bonne nouvelle, ça passe ! Je peux même ajouter un hoodie et un pull au cas où. J’enlève le sac isotherme du panier pour ne pas risquer de me le faire piquer lors du stationnement et c’est parti pour Morges.
Je démarre gentiment toujours dans le respect du rodage que je m’impose. Ma Vespa vrombit déjà différemment d’hier. Je sens qu’elle a plus de reprise, que le moteur s’harmonise, que les pneus se font au bitume et que la pilote prend de l’assurance.
Après quinze kilomètres, première halte pour mettre mes bouchons d’oreilles. Comme j’ai des cheveux longs, j’ai opté pour le système Higtail Hair à fixer sur l’arrière du casque. C’est une sorte de réceptacle pour garder les cheveux à l’intérieur du casque afin de les protéger du vent, du soleil, de la pollution… Cela fait déjà un an que je l’utilise sans souci et c’est vraiment génial pour protéger les cheveux. J’ai installé le système sur mon nouveau Jet Carberg pour la Vespa, mais il faut 72 heures de séchage, du coup, je prends mon casque intégral Shoei. Sauf que je me rends compte qu’il fait beaucoup plus de bruit que le Jet Carberg (il faut déjà le faire), alors je m’arrête pour plus de confort.

Et c’est reparti pour la route. Je prends la petite route bucolique qui descend aux Clées, la Vespa est hyper agile dans les courbes et réagit moins aux serpentins de goudrons qui servent à boucher les trous sur nos routes que des grosses bécanes. Une fois arrivée au fond de la cuvette, je peux tester ma Vespa dans une vraie grande montée. Je ne force pas, je reste entre soixante et septante, l’idée est de me promener autrement qu’avec une grosse cylindrée. Tout se passe à merveille.
Au sommet de ma montée, j’entame la descente jusqu’à la Sarraz. La vue est magnifique tout au long de cette route. La vue sur les Alpes est imprenable et appelle au pic-nic. Je monte à huitante, histoire de dégourdir les jambes de GreenBaby. Elle adore, moi aussi. Sur la route, je ne me prends pas la tête. Je roule à mon rythme et je laisse ceux qui en ont envie me dépasser. Je repère un endroit sympa pour manger sur la route du retour, c’est le café restaurant du Tilleul à Senarclens. Le patron est très sympa et il est motard aussi. Sa cuisine est soignée et l’accueil est au top.
Quelques kilomètres encore et j’emprunte la route dite « route 66 » qui mène à Apples. De là-haut, la vue est encore plus belle avec une vue plongeante sur le lac Léman en prime – je me rends compte que j’aurai dû m’arrêter plus souvent pour prendre des photos – la descente se fait toute seule sur Morges. Les freins vont bien même si j’aide beaucoup en anticipant les changements de vitesse. Je m’arrête chez Boullard musique et je reviens vers GreenBaby. Et là, le choc. Je vois mon panier arrière qui est ouvert. Et je me dis « merde, quelqu’un l’a ouvert… heureusement que je l’avais vidé ». Je vérifie que ma couverture soit toujours sur l’avant. Ouf elle y est, cela me surprend même.
J’oublie vite cet incident sans conséquence et remonte en selle direction le restaurant. Sauf que sur la route du retour – la même qu’à l’aller – vit ma meilleure amie. L’envie est trop forte d’aller lui montrer ma nouvelle Vespa. Je tente le détour et finis par rester tout l’après-midi. Le burger, ça sera pour une prochaine fois ! Dans la discussion ma copine me parle d’une vieille Vespa qui traine dans le quartier. Je la prends en photo et il s’agit d’une LXV de 2010. C’est mal fait qu’elle soit laissée à l’abandon, je la trouve jolie. Elle et son mari vont tenter une négociation pour la récupérer. Je croise les doigts pour elle.

Une fois repartie, ma Vespa affiche que je suis sur la réserve. Dans le manuel il est indiqué que dès que le témoin de l’essence s’allume, il faut faire le plein. D’après mes calculs, une fois sur la réserve, il doit rester une autonomie d’au moins huitante kilomètres. Je regarde mon compteur qui affiche 100 km. Ma Vespa fête ses 100 km !!! Je lui chante joyeux anniversaire tout en klaxonnant pour l’encourager. C’est la fête. Un peu plus loin je lui offre son cadeau avec un plein d’essence sans plomb 95 bien mérité.

La route est belle, il fait chaud et je suis heureuse sur ma Vespa. Je cherche une technique pour tenir ma poignée des gaz de différentes manières, histoire que le sang continue de circuler dans ma main droite. Je change également de temps en tant ma position assise en me reculant sur le siège, histoire de pouvoir étendre mes jambes.
J’arrive au bercail, heureuse et impatiente de reprendre la route pour de nouvelles aventures. Mais avant cela, il faut mettre ma Vespa sur sa béquille centrale et je dois dire que c’est mon plus gros problème. Ayant d’importants problèmes aux genoux, je n’arrive pas à appuyer avec mes jambes sur la béquille centrale sans me faire mal. J’y arrive tant bien que mal, mais cela me vaut de devoir marcher le reste de la journée avec des béquilles tellement mes genoux souffrent. Je retournerai prochainement au garage pour faire installer une béquille latérale, histoire de pouvoir la stationner ainsi de courtes durées et d’épargner un peu mes genoux.
Pour la petite histoire de la fin, en regardant mes photos, je me suis rendue compte que c’est moi qui avait oublié de fermer mon panier et qu’il est resté ouvert tout le trajet à l’aller…
N’hésitez pas à faire une virée sur cette route, elle est magnifique et je ne m’en lasse jamais.
À bientôt pour de nouvelles aventures.
VespaBaby